LA FOURMI DANS LE CORPS

Une comédie de Jacques Audiberti

En 1961, Jacques Audiberti, de passage chez un de ses amis à REMIREMONT , paisible bourgade Vosgienne, eut l’idée d’écrire une pièce sur l’histoire réelle de la célèbre abbaye de femmes de cette ville. En quatre mois de recherches intensives dans les archives, aidé par sa formidable puissance imaginative et sa culture immense, il écrivit alors cette pièce qui fut jouée pour la première fois en 1962 à la Comédie Française.

Elle met en scène une femme qui, née en 1645 et allant sur ses 30 ans, essaye d’échapper à sa condition de femme en voulant se réfugier dans cette abbaye. Mais en fait, elle ne souhaiterait pas autre chose que de rejoindre le vaste Opéra du Monde, comme l’a écrit si bien Audiberti dans une autre de ses oeuvres. Pour cela, elle devra rompre ses digues intérieures, accepter que s’accomplisse une fois de plus la tentative de réunification de l’homme et de la femme.

Toute la cocasserie et la drôlerie de la pièce viennent du choc permanent entre cette intellectuelle qui se croit supérieure et la réalité de la vie qu’incarne à merveille sa servante.

La scène durant laquelle l’héroïne demande à sa servante comment on fait un enfant pour avoir du lait maternel est un petit chef-d’œuvre de comédie.

Onze représentations au CCO de Villeurbanne du 23 Octobre au 9 Novembre 1997 pour 1200 spectateurs.

 Au début, nous avions pensé à la crypte de la basilique de Fourvière, mais l’opération était trop délicate, bien que le lieu idéal.

C’est au CCO de Villeurbanne que nous avons choisi de jouer, ayant trouvé chez le Directeur du lieu une bonne écoute pas seulement mercantile.

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DISTRIBUTION (par ordre d’entrée en scène)

 DES ENFANTS

 Scribe    J Y Bonnet

Ecrivain  Gilles CHAMPION

Barthélémy de PIC SAINT POP   Monique CURAT

Du MARQUET     Pascal GEORGE

MACHELIN         Hélène Faure

Marie MATHIAS  Laurence FINAND ou Isabelle FAURE

Les jeunes Chanoinesses, Cécile MOLLIER-GILIBERT ou Céline ARNAUD puis les servantes  Thi Truong, Audreyne CHAMPION

Les quatre Fourmis      D'osterne et Bouton Lacoste : Annie France Moiroux, Marie Claude Villeminot., Jacqueline Dumas, Nicole Haingue

Les quatre ALLEGORIES     Chantal LAMOTTE, Danièle AUTIER, Noëlle SCOTTO DI ROSATO ou Céline ARNAUD, Cécile MOLLIER-GILIBERT ou Céline ARNAUD

DOROTHEE     Pascale SCHNUR

CALSONI        Alain OUSTIAKINE

TURENNE       René RACLE

 Costumes : Denise LEVEQUE- Denise CROUZET – Claudie LACAZE.

Décor CREPET, Claudie LACAZE

Régie : Françoise BRISARD-KALENITCH

Un sachet de cacao est distribué avec chaque programme, eu égard à son « importance centrale » dans la pièce.

Que tous les cacaomanes se lèvent !

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Des Photos

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Une autre série de Photos

 

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LE MOT DU METTEUR EN SCENE Gilles Champion

 « Cette pièce sera mon troisième travail sur cet auteur et je n’arrive pas à me lasser de ces textes puissants, où le jeu de mots grivois côtoie les plus belles images poétiques, avec une véritable histoire et des coups de théâtre qui tiennent le spectateur en éveil.

Pour ce travail, j’ai « mis le paquet » comme on dit. Non point que le décor est pharaonique, au contraire je l’ai réduit au minimum ; pour ainsi dire, il n’existe pas, car je me voyais mal reconstituer une grande salle abbatiale.

Par contre, nous avons une distribution conséquente avec 20 comédiens, chacun avec sa propre personnalité et bien sûr son costume. Car s'est une force du Théâtre Amateur que de pouvoir disposer de nombreux comédiens. J’ai pu démultiplier les rôles et nous ne sommes pas mécontents pas exemple d’un quatuor de 4 fourmis qui représentent les « tavelées » de toutes les époques et de tous les intégrismes ».

 Barthélémy de PIC SAINT POP, née en 1645 et allant sur ses 30 ans, essaye d’échapper à sa condition de femmes libertine en voulant se réfugier dans le chapitre noble de la ville de Remiremont. Cette abbaye, dans les Vosges, se partage entre mondaines « abeilles » et bigotes « fourmis » dont Pic Saint Pop veut prendre la tête. Mais le danger extérieur se présente sous la forme de l’armée de Turenne qui veut raser la ville. Pour agir dans le vaste Opéra du Monde et sauver la vie d’un enfant roi, elle devra rompre ses digues intérieurs et accepter que s’accomplisse, une fois de plus, la tentative de réunification de l’homme et de la femme.

Dans son résumé, AUDIBERTI nous présente Melle Barthélémy de Pic Saint- Pop comme une femme, vierge, dans la trentaine, qui n’a pas d’homme et entend en elle le tumulte assourdissant de son sang. Elle « accouchera » à la vie charnelle suite au choc provoqué par la vision d’un joli petit garçon en train de dormir.

Je pense que nombreux sont les pères qui comme moi sont brutalement rentrés en immersion dans un immense lac d’amour à la naissance de leur premier enfant et ce, d’une façon si rapide et soudaine, qu’on se demande après comment on pouvait ignorer l’existence de ce lac, de cet océan d’amour.

C’est le cas de l’héroïne qui réussira par la même occasion à plonger également dans la chair de l’homme.

En ce sens, la pièce est belle et à même de pouvoir toucher un large public car ces sens sont universels.

Le contexte de l’action, le chapitre de Remiremont avec ses « abeilles » et ses « fourmis » ne fait que renforcer de l’ « extérieur » le combat « intérieur » dans l’esprit de Pic-Saint-Pop.

Mais c’est dans le mariage subtil et réaliste de ces deux mouvements, intérieur et extérieur, qu’éclate le génie dramatique et poétique de Jacques Audiberti qui ne néglige aucun détail concret et parfois cru de la vie de tous les jours pour encore mieux souligner la beauté des échappées poétiques de la pièce.

En ce qui concerne le « machinerie théâtrale », j’ai œuvré de façon à rendre la mise en scène aussi fluide que possible en démultipliant des personnages, en introduisant des servantes (sortes de nonnesses fourmis ayant subi une métamorphose quasi complète de leur aspect) et en dépouillant autant que possible le décor.

Place alors au poète, à son verbe lyrique et complet, à sa profonde connaissance de l’esprit humain et au jeu des comédiens chargés de porter tout cela à vos sens.

« Je dédie mon travail à Agnès DELON, combattante de la vie »

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Un mot de Claude Nougaro

Paris le 23 - 09 –1997.

 Au Théâtre Parts-Cœur,

 « Monter » Audiberti c’est monter haut, compagnons d’une cordée lyrique, humoristique, physique, métaphysique, dans l’haleine givrée de neuf que dégage le géant d’Antibes.

           C’est comme si j’y étais :

           La scène prend corps

           Les fourmis se radinent

           Elles chantent en chœur

           Comme les cigales.

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Un mot de Marcel Maréchal

Théâtre du Rond-Point

Compagnie Marcel Maréchal

Paris le 29 sept 1997

 Cher ami,

Voici un petit texte comme l’ami Nougaro.

Amitiés.

 Au Théâtre Parts-Cœur,

Il faut avoir du cœur à l’âme, un ventre dur et poétique pour monter, aujourd’hui Jacquot le post-moderne, le perpétuel en avant des gardes montantes.

Vous êtes en bonne compagnie amis du Parts-Cœur.

Vous avez visé haut, soyez-en loués.

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Articles du PROGRES,

Du 24/10/97 annonçant le spectacle,

Du mardi 30/12/97 : "militant et bête de scène",

Du lundi 5/01/98 sur la troupe et la préparation du spectacle,

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MULTIPRISE/THEATRE PARTS CŒUR, UNE DEJA LONGUE HISTOIRE DE PASSION...Janvier 1998

 C'est avec LE BAL DES CHIENS en 1987 que cette histoire a pris son envol. Nous étions très fiers de faire la UNE du journal avec une photo du spectacle, dont certains spectateurs se souviennent encore. Depuis, pas un seul de nos spectacles n'a raté le rendez-vous du journal, outil indispensable de leur promotion mais aussi lieu de réflexion sur notre pratique amateur au sein de la CMCAS de Lyon.

Aujourd'hui, il m'arrive d'être sollicité par des agents qui s'étonnent de ne rien lire sur nos activités dans certains numéros. Hé, que diable, nous ne pouvons pas jouer tous les mois !

Alors, plutôt que de jouer les flagorneurs, je préfère vous parler de la grande joie que nous avons eue en recevant une lettre de remerciements de l'association IRIS INITIATIVE, vous savez, ces "fous bénévoles" qui trouvent que consacrer un peu de temps et d'énergie à s'occuper d'enfants handicapés physiques, c'est mieux que de se lamenter sur l'égoïsme des gens. Eh bien, sachez que grâce au partenariat entre eux et nous à l'occasion de notre dernier spectacle LA FOURMI DANS LE CORPS, de Jacques Audiberti en Novembre dernier, ils ont pu financer intégralement une journée à la neige d'un groupe d'enfants ! Je tenais à leur rendre hommage à travers cet article et au delà, à tous les bénévoles de notre CMCAS qui font "tourner la boutique".

Maintenant, pour satisfaire votre curiosité, je vais vous parler de nos projets pour la saison prochaine, car ils sont nombreux et MULTIPRISE reviendra plus en détails sur chacun d'eux.

Octobre/Novembre 98 verra la seconde mise en scène d'André RAMBEAU. On se souvient de son travail sur LE PERE NOËL EST UNE ORDURE, pièce que nous avons joué 3 ans de suite, pour des milliers de spectateurs. Cette fois, André s'attaque à LA NOCE CHEZ LES PETITS BOURGEOIS de B Brecht, comédie décapante sur un repas de mariage en Allemagne de la République de Weimar.

En Mars 1999, c'est à mon tour de sévir dans une création, TOUS DANS TOUS L'ARENE, une satire clownesque de l'histoire incroyable mais vrai, de Bernard Du Terrail, aventurier moderne des affaires. Il s'agit d'une véritable création, sur un texte dont je suis le coauteur et qui met en scène notre Nanard national, alias B.T.F., dans sa propre vie. Une occasion de traiter sur le mode clown les grands guignols de la politique de droite comme de gauche et des affaires.

Pour finir, nous produirons en Mai/Juin 1999, une comédie J'VEUX DU BONHEUR, sous la direction artistique de notre vacataire Philippe GUINI. Il s'agit d'une après midi dans un club de rencontres, à la sortie de la seconde guerre. Une galerie de portraits hauts en couleur qui saura ravir bien des spectateurs.

Comme vous le constatez, notre saison sera sous le signe de la comédie et du rire.

Amis lecteurs, continuons de lire et d'enrichir MULTIPRISE, la Culture n'est pas une affaire de spécialiste mais de gens qui aiment la vie, sous toutes ses formes : alors lisez et venez nous voir jouer !

MERCI et à bientôt. Gilles Champion.

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 Des actions de partenariat pour des actions humanitaires.

 Nous avons décidé de collaborer avec deux associations qui agissent sur le terrain de l’action humanitaire concrète pour les jeunes en difficulté.

C’est le cas d'IRIS INITIATIVE, association dans laquelle agit des agents de LYON-METROPOLE et qui cherche à récolter des fonds pour emmener des enfants handicapés une journée à la neige cet hiver.

Nous allons aussi collaborer avec deux sections lyonnaises du LYON’S CLUB présidées par des agents de la SLV 10. Les recettes serviront à financer des opérations comme « Docteur Clown », interventions de clowns professionnels dans les hôpitaux pour les enfants malades.

Juste retour des choses que de partager, car le théâtre est par définition est un art du partage du rire et de l’émotion sous toutes ses formes.

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Un mot de IRIS INITIATIVE

LE THEATRE SECOURT L’ENFANCE HANDICAPEE.

Le « Théâtre Parts Cœur » réservera une part des recettes de sa création «  La fourmi dans le corps » au financement d’une journée à la neige, en février prochain, pour des enfants handicapés parrainés par l’association IRIS Initiative.

Iris Initiative, association loi de 1901, cherche à aider les ENFANTS HANDICAPES et leur famille. Animée à Lyon par un groupe d’une trentaine de personnes qui cherchent à lutter pour réduire le handicap et par des agents EDF GDF Services bénévoles, elle est l’un des 15 clubs de l’Association créée nationalement il y a 5 ans.

Elle tire sa force des agents bénévoles présents suer l’ensemble du territoire qui peuvent ainsi susciter et encourager concrètement des actions locales

Une initiative locale : une journée à la neige pour les enfants handicapés : Le projet consiste à emmener les enfants d’une association – à choisir différente chaque année – passer une journée entière à la neige. Encadrés par leurs moniteurs habituels et par les bénévoles d’IRIS INITIATIVE, transportés en toute sécurité, ils seront accueillis sur place, à AVORIAZ, et se verront proposer des jeux adaptés : initiation à la glisse, au ski, à la luge, promenades en traîneau ou en scooter des neiges…électriques.

Pour financer cette journée, et d’autres actions aussi concrètes IRIS INITIATIVE dispose de fonds propres qu’elle tire en grande partie de l’appui de ses généreux donateurs : ventes de calendriers de livres – à 100% et souvent abondés – dans des actions concrètes. Par exemple : achat de deux fauteuils de sport pour un club sportif d’enfants handicapés.

Pour financer cette journée à la neige IRIS INITIATIVE a contacté le théâtre Parts-cœur …qui a laissé parler le sien. Chaque billet vendu aura un goût de vacances à la neige, au soleil, à la joie, pour des enfants qui en sont bien souvent privés.

Une soirée d’accueil IRIS Initiative a été décidée. Ce sera le Vendredi 24 octobre. Des membres du club seront présents à l’entracte ou après le spectacle, pour répondre aux questions, donner des adresses ou simplement échanger avec les spectateurs.

Marc CICCOLI

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Une lettre de IRIS INITIATIVE à la CMCAS de Lyon : « Sans la CCAS et la CMCAS, cette journée n’aurait pas été possible »

 Monsieur le Président de la CMCAS ,

Les agents EDF-GDF du Club Iris Initiative (C.I.R.) et moi-même tenons à vous remercier d’avoir bien voulu mettre à notre disposition deux « minibus » de la CMCAS pour la « Journée à la neige » que nous avons organisé le 17 mars à Corrençon en Vercors. Il est important que vous sachiez que cette journée a été un plein succès, riches d’enseignements que nous ne manquerons pas de diffuser. Douze enfants polyhandicapés ont bénéficié avec leurs monitrices des bienfaits d’une journée de détente, au soleil et dans l’air pur et vif du Vercors. Je vous rappelle que cela a été possible grâce à une action conjointe du C.I.R. et du théâtre Parts-Cœur. En vendant des billets (500) de théâtre pour la pièce « La Fourmi dans le Corps », nous avons pu, sur la proposition de Gilles Champion, financer notre journée à la neige pour les enfants handicapés. Là encore, un grand merci à la CMCAS et sa troupe de théâtre. A Corrençon en Vercors, nous avons été accueilli à l’Institution CCAS dans d’excellentes conditions. C’était pour des animateurs de l’établissement local une première expérience, marquée par l’engagement de tous. Sans la CCAS et la CMCAS, cette journée n’aurait pas été possible. Il nous a semblé qu’une telle réussite méritait d’être portée à la connaissance des agents EDF dont certain y ont contribué en achetant des places de théâtre. Multiprise, dont nous connaissons l’impact médiatique, pourrait assurer ce rôle.

Marc Cicolli

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