BOUTIQUE FERMEE

De Jacques Audiberti

Madeleine, nièce d’un marchand de bondieuseries, est une sainte et vénérée comme telle par les punaises de sacristie du quartier.

Mais, par un retournement de situation dont jacques Audiberti avait le secret, cette belle et pure Madeleine se révèle être la maîtresse d’un voyou réputé.

Avec Nicole Haingue- Hélène Faure: Mme Fitte en alternance

Henri Simon : M Lambin

Pascal Henry : Le président

J Y Bonnet  : Estoril

Valérie Haon : Madeleine

Gilles Champion : Marco

Mise en scène de Gilles Champion

Création du 22 mai au 1er juin 1996 à l’Oseraie de Lyon,

Reprise au festival Full aux Amateurs de la salle des Rancy le 3 juin 1996, fin septembre à Grenoble pour la sélection ACTHA et du 2 au 5 octobre 1996 à l’Elysée de Lyon.

Boutique fermé" de Jacques Audiberti était jouée avec "La vie"commence au Théâtre" de Jean Paul Alègre, plus un interméde musical d'André Bonhomme, sous le nom "LES DIEUX NE SONT PLUS CE QU'ILS ETAIENT"

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D'autres photos

Mme Fitte Mme Fitte M Lambin
Estoril et Lambin Estoril Estoril et Madeleine
Lambin et le Président Lambin et l'affiche Madeleine

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Le mot du metteur en scène : en guise de présentation.

Dans l’ordinaire de la Grèce Antique, l’inspiration artistique créait les Dieux qui à leur tour, soutenaient l’inspiration.

Aujourd’hui, elle a bien du mal à se dégager du chaos de notre 20ème siècle finissant, avec ses « conflits internationaux bi-séculaires avec progression normative des armes », ses guerres civiles, ses « dictateurs qui se prennent pour Dieu », l’insécurité des banlieues, le chômage.

La place existe alors pour créer un Dieu qui ne croit plus au Saint-Esprit « complètement illuminé », à son galopin de fils qui « court le monde en tous sens, nostalgique de la révolution » et passe tout le mois de Juillet à suivre religieusement…le Tour de France !

Car «  La passion du Tour de France, c’est presque aussi mystérieux que la Sainte Trinité du Catéchisme » (Alphonse Boudard).

Jean-Paul ALEGRE a réuni tous ces ingrédients dans « La vie commence au Théâtre », pièce jouée en seconde partie.

Quant à « Boutique Fermée » de Jacques Audiberti qui ouvre le spectacle, j’ai été séduit par la forme iconoclaste, littéralement « sans respect pour les traditions ». En effet, l’Héroïne Madeleine Lambin est une jeune fille pure dont la beauté amène son entourage à identifier à Sainte Madeleine. Mais Madeleine attend l’homme et elle le rencontre sous les traits de Marco, bandit de grande envergure et au visage laid.

AUDIBERTI, maître dans l’art de montrer les humains oscillant entre le bien et le mal, réalise un renversement spectaculaire entre les âmes et les visages de Madeleine et Marco.

Chacun à leur façon, AUDIBERTI et ALEGRE exposent que non, décidément, il n’existe plus de repères absolus et que « les dieux ne sont plus ce qu’ils étaient », titre que j’ai choisi pour coiffer les deux pièces.

Il reste alors aux humains à se débrouiller comme ils peuvent en suivant les chemins de l’amour, en espérant que c’est le moins mauvais.

« Quand les hommes vivront d’amour,

Il n’y aura plus de misère,

Les soldats seront troubadours

Et nous, nous serons morts mon frère ».

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Un mot de Marie Louise Audibert

Dans cette boutique d’objets de piété, les bonnes gens ne parlent que de Madeleine, là sur les images, sur la bannière. Ce visage, cette grâce, Madeleine Lambin est uns sainte, Sainte Madeleine. Un jour, croyez-moi, elle sera béatifiée !

Une sainte, ou un garce ? Et si elle était l’une et l’autre, si le mensonge était vérité, le bien, le mal ? Question de miroir…ou même de chirurgie esthétique. Dans cette pièce qu’il présente comme une farce, l’auteur s’amuse à brouiller les pistes.

La jeune vierge, symbole d’innocence limpide, on la rencontre dans maintes œuvres de Jacques Audiberti. L’héroïne de Boutique Fermée, assoiffée de vérité, fait écho à l’ Alarica du Mal Court. Comme Alarica, ou encore la Jeanne d’Arc, de Pucelle, elle a son franc parler. Entre la bondieuserie et l’argot le plus vert, Boutique fermée fait sauter les cloisons.

Marie-Louise Audiberti.

Jacques AUDIBERTI (1899-1965) a reçu les prix suivants :

1935 : Prix Mallarmé (Premier Prix décerné par l’Académie Mallarmé)

1937 : Prix de la Première Pièce pour l’ Ampélour

1964 : Grand Prix des Lettres-Prix des Critiques.

<p ">*** <p ">Le spectacle d'André Bonhomme <p ">La chanson et l’artiste

 Du côté de la chanson, il y a des mots, il y a des rimes qui

Jouent avec des notes, de l’émotion mise en musique.

Du côté de la chanson, il y a le cortège de nos souvenirs

Accrochés à des rengaines.

Du côté de la chanson, il y a des grands noms, admirés,

Reconnus jusqu’au Panthéon des arts et des lettres.

Du côté de la chanson, il y a le HIT-PARADE,

Avec ses météores parfois séduisants.

Du côté de la chanson, il y a André BONHOMME qui

Vous invite dans son drôle de manège.

On y rencontre des clowns tristes, des enfants insolents, de

Joyeux ouvriers, et des amoureux….philosophes.

Il faut de tout pour faire un monde !

Ce n’est pas vrai, disait Paul ELUARD, il faut du bonheur,

Un point c’est tout.

Allons-y pour le bonheur !

Du côté de la chanson, il y a le bonheur de chanter.

Tout simplement.

Le programme

« Viens j’ t’emmène »          Invitation à la chanson

« Les gens qui passent »     Histoire des gens entre parenthèses.

« Sarah la belle »              Quand l’amour est plus fort….

« Les vieillards en mitaine » La jeunesse embellie.

« La colère »                        ça fait du bien !

« Caravane »                       Voyage, voyage….

« Chacun son bazar »          à chacun son paradis.

 Sept chansons cousues main pour votre plaisir !

 Accompagnement musical : Franck DIZAZZO

Batteur du groupe KARL.

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