L’OURS

De Tchekhov

OURS : dans le langage populaire, ce terme désigne un être grossier, rustre, misanthrope. Pour les spectateurs de la pièce de Tchekhov, il sera surtout misogyne. Qu’il vocifère ou non contre les femmes, dans leurs mains il n’est plus qu’une peluche, un jouet pris au piège de leurs charmes.

LE THÈME : Grigory STEPHANOVITCH SMIRNOFF, propriétaire foncier, demande impérativement le remboursement d’une dette contractée par le mari défunt de la belle Mme POPOVA. Ne pouvant obtenir satisfaction de la jolie veuve, il s’engage dans une discussion mouvementée. QUI CÈDERA ?

 

 

Smirnoff : Pierre Borel

Mme Popova : Marie Line Champion, reprise par Jocelyne REBOUILLAT

Louka&nbsp : Kyros Christodoulou

Mise en scène : Philippe Guini

Durée : 35 minutes

Création en avril 1985, festival FNCTA de Montreal la Cluze en avril 85, reprise en octobre 1985

Photos : Alain THOMAS

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Lu dans le journal de la CMCAS de Lyon en 1985

Faut-il avoir peur de L’OURS ?

On pourrait le croire en voyant le pauvre serviteur Louka (alias Kyros CHRISTODOULO) malmené par SMIRNOFF : L’OURS (alias Pierre Borel).

Cet ours ne laisse pas non plus indifférente la belle veuve Mme Popova (alias Jocelyne REBOUILLAT).

Va-t-elle pouvoir jeter le grossier intrus hors de sa maison ? Mais le veut-elle vraiment ? Que cherche-t-elle cloîtrée au fond de sa maison depuis la mort de son mari ?

Philippe GUINI, le metteur en scène, de cette pièce difficile (mais existe-t-il des pièces faciles à monter ?) a su tirer le meilleur de chaque comédien, amateur cela va sans dire. On aimerait voler sur scène pour donner à boire à ce pauvre Louka à qui l’ours refuse de donner le précieux breuvage. On partage le trouble de l’Ours devant la beauté de la belle veuve, visage poudré, cheveux d’or. Quant au public de nos SLV, il a déjà sept fois pu apprécier le travail accompli. LONGUE VIE à L’OURS et au Théâtre PARTS-CŒUR !

Gilles CHAMPION/SECTION THÉÂTRE

UN OURS PEUT EN CACHER UN AUTRE !

Ours, dans le langage populaire, ce terme désigne un être grossier, rustre, misanthrope.

Pour les spectateurs de la pièce de Tchekhov, il sera surtout misogyne.

Mais ours peut aussi désigner la peluche, un jouet entre des mains féminines, celui qui vocifère contre les femmes finit par tomber dans le piège (!) de la séduction. Plusieurs intentions, plusieurs morales peuvent être retirées de cette pièce.

Tchekhov a-t-il voulu parodier l’attitude du misogyne ? ou a-t-il trouvé prétexte de ce personnage grossier pour se donner le moyen d’en faire le porte-parole de ses opinions réelles ?

Cette pièce est en tout cas d’une étonnante modernité et peu d’hommes pourront prétendre n’avoir jamais pensé, à un moment ou à une autre, l’une au moins des réflexions de Griogory Stephanovitch Smirnoff.

Pour vous faire une opinion, venez assister à la représentation de l’Ours qui sera donnée le mardi 8 octobre à la salle de conférence de la Réal, par les comédiens du Théâtre Parts Cœur, section théâtre de la C. A. S.

 Enfin l’atelier Théâtre le mardi 17 septembre à partir de 17 heures 30, salle de gymnastique du Septen, 12 – 14, avenue Dutrievoz, à Villeurbanne Tonkin.

Sa vocation est de proposer aux adhérents une approche des techniques de base de l’art dramatique avec possibilité de travailler des textes de pièces pouvant déboucher sur des représentations publiques.

Pour tous renseignements : Gilles, 894 49 79 / Paola 894 46 71.