LE JEU DE LA MISÉRICORDIEUSE

D’Ariano Suassuna

L’action comparable aux mystères médiévaux français est sensée se passer de nos jours, dans le SERTAO, au Brésil.La farce commence par la mort de SARDINE, le petit chien adoré de la Boulangère.

JOAO et CHICO, ses deux employés, font croire que le chien a laissé un testament. De quoi émouvoir la fine fleur du clergé qui hésite à l’enterrer en Latin. Tout finirait bien sans l’arrivée d’un terrible cangaceiro SEVERINO et de son aide qui expédient tous les protagonistes dans l’autre monde où un Jésus – Emmanuel -, en couleur, les attend.Heureusement qu’ils pourront compter sur la bienveillance de la belle Miséricordieuse, mère de Dieu...

Création en MAI 1988 au CCO de Villeurbanne, reprise .au Centre Charlie Chaplin de Vaulx en Velin en Octobre 1988

Durée : 2 heures.

Avec 15 comédiens pour les 21 rôles :

La boulangère : P. FORESTIER, reprise par Genevieve ROBERT.

Le boulanger : André Rambeau.,

Joao Grillo : O. SACCUCCI ,

Le curé : H. SIMON ,

Sévérino, clown : C . FETTAL ,

le Cancaceiro et la mère de Dieu : I. FAURE,

Antonio Morais : M. HAJDER,

Le Paillasse :C. BOURNISIEN,

Emmanuel : T. OSSEUX,

L'évêque : REVELANT Karine

Le démon et Moine : F. KOCH,

Le sacristain : JM. LEQUESNE,

Chico :C. GADIOLET,

Clowns : N. DEROUEN, C. COQUART.

Dans une mise en scène originale de Philippe Guini

décor circulaire réalisé par l'atelier central du GRPH de Cusset, sous la responsabilité de MM Collette et Monnet et des ouvriers Régis, Bernard, Robert.

Spectacle préparé avec le soutien des sociétés MERLIN-GERIN-PROVENCE et MECATISS, des commerçants TARTES-SERVICES et C.E. PHOT et du SECOURS POPULAIRE de VILLEURBANNE.

 

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Des réactions du public

Un sacré travail, bravo, continuez, nous reviendrons et merci....Annette BONNET

Détente de qualité, mise en scène très réussie, de bons acteurs, à refaire...Joelle CAIDA

Pièce agréable, jouée par des amateurs de talent....M BERNIER

Très bien joué, costumes très réussis, comédiens sympathiques, une très bonne soirée... M LANDRY

Vous avez su capter notre attention et nous faire rire. Merci de cette bonne soirée....Association F.E.M.M.E

Mise en scène exceptionnelle malgré le nombre élevé de personnages, les interprétations sont toutes remarquables, bravo et bonne chance à la troupe...Corinne

Un très bon spectacle assez acerbe qui dénote un très gros travail, une réussite !....Philippe DUMONT

Les costumes sont superbes, les comédiens jouent très bien, la mise en scène est très bien faite....Sandrine GUILLON

Très intéressant , original, bien interprété comédia delle arte... Denyse GAUBERT

Bien ! Bien ! Bien ! C'est à la fois drôle et profond , bravo !... M BERERD

Le spectacle était magnifique, félicitations à tous les comédiens...Régina BOUDJEMLINE

Super spectacle, très bonne mise en scène et très bon jeu des acteurs....Sylvain GELLY

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Ariano Suassuna, l'auteur

Il n'existe pas en France de biographie de l'auteur.Il est né dans l'état de Praiba en 1927, à tapéroas ou se situe l'action de la pièce. Son père, autrefois gouverneur de l'état, fut assassiné à Rio en 1930. Diplomé de l'Université de Recife, il fut professeur d'esthétique à la même université.

Sa famille était protestante, Ariano est né protestant. Il s'est converti au catholicisme à la suite d'une longue maladie. Cette pièce fu t longtemps au répertoire et jouée au Deutsch theater de Berlin est.

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La presse

Le Progrès de Lyon du 30 mai 1988. LE THÉÂTRE PARTS-CŒUR ET LE JEU DE LA MISÉRICORDIEUSE

Entre la farce et le mystère

L’équipe du Théâtre Parts-Cœur est une équipe d’amateurs, amateurs au sens le plus beau du terme en matière de spectacle et il le revendique bien fort. Ils aiment… Depuis 1984, 14 spectacles ont été créés par cette troupe E.D.F.-G.D.F., de Pirandello à Ibsen, de Courteline à Ionesco et ont attiré des milliers de spectateurs, des gens qui, d’après le président Gilles Champion, « n’ont en général pas l’habitude d’aller au théâtre ».

En ce sens, la première moitié du pari de « Parts-Cœur » est réussie surtout lorsqu’on connaît les difficultés rencontrées par les amateurs (même excellents) pour se constituer en public.

 Le jeu de la miséricordieuse, un Petit trou du Brésil, quelque part entre Rio et Récife, le clergé dans toute sa hiérarchie, du sacristain au bon dieu, la boulangerie et son mari cocu, le pain quotidien bien sûr, deux voyous et surtout Sardine un chien qui aurait laissé un testament…

 Entre la farce et le mystère, la comédie de mœurs et le boulevard, le texte d’Ariano Suassuna est une sarabande entre les deux extrémités de l’âme, le diable et le bien, entre le fric et la mort. Mis en scène par Philippe Guini, sur un décor original puisque central par rapport aux spectateurs, les comédiens se démènent entre le ciel et l’enfer avec un ton très souvent des plus justes.

 Le public du reste ne s’y trompe pas et participe d’entrée pleinement à ce jeu de la miséricordieuse.

 Il est vrai qu’il est doublement agréable de voir une boulangère ou autre parfaitement interprétée si l’on reconnaît derrière le costume sa chef de bureau ou son collègue de travail.

 Le jeu de la miséricordieuse, après un réel succès au Centre culturel Œcuménique se termine et comme le dit le président Gilles Champion : « Le théâtre « Parts-Cœur » va se mettre en route vers une nouvelle aventure ».

Lyon Matin du 18 / 05 / 1988. Quand le théâtre convie les salariés

« Le jeu de la miséricordieuse » d’Adriano Suassuna au Centre Culturel Œcuménique.

Le Théâtre Parts-Cœur signe avec Le jeu de la miséricordieuse sa quatorzième création tout public. La politique de ce théâtre à part : faire découvrir des textes, de toute inspiration théâtrale, au monde du travail. En l’occurrence, la prose d’un auteur brésilien, Ariano Suassuna, sur une mis en scène originale de Philippe Guini, interprétée par une troupe de comédiens amateurs, celle de la section théâtre de la Caisse d’Action Sociale EDF – GDF de Lyon. Une comédie burlesque et allégorique dont ce sera, mercredi soir au Centre Culturel Œcuménique, la grande première.

 Dans un petit village du Brésil, un couple de boulangers veut faire enterrer, en latin, Sardine, leur chien adoré. Grilo et Chico, deux vauriens employés à la boulangerie en quête de profit peu catholique, font croire que Sardine a laissé un testament. Mais la fine fleur du clergé voit d’un mauvais œil ces velléités funéraires. Pourtant il faut bien vivre !

 Antonio Morais, lui le riche propriétaire, n’a pas de problème pour enterrer son chien en latin. In fine, le bandit Severino et son sbire le Cangaceiro enverront tous ces protagonistes dans l’autre monde alors qu’un Jésus-Christ, haut en couleurs, une miséricordieuse en rose et un homme de cuir, représentants accrédités du Ciel et de l’Enfer, auront bien du mal à juger tous ces mécréants. Heureusement, un paillasse et des clowns viendront mettre un peu d’ordre et de sérieux dans cette pièce complètement « fofolle ».

 Philippe Guini, le metteur en scène, a imaginé un espace scénique totalement inattendu. Une piste circulaire, renvoyant à toute la symbolique du cirque, sera le terrain d’intrigues machiavéliques et de cocasseries assez désopilantes. Des gradins installés autour de cette scène permettront une vision totale du spectacle. La bande-son renverra le public à un univers de dimensions toutes contemporaines. À l’entracte, le Théâtre Parts-Cœur présentera des œuvres de peintres et de photographes de la Caisse d’Actions Sociales. Enfin, la troupe a tenu à associer le Secours Populaire à cette manifestation créative. L’association caritative a reçu une centaine de places dont le bénéfice devrait permettre d’engager une action de solidarité avec le Tiers-Monde. C’est la soirée du jeudi 26 mai qui sera plus spécialement consacrée à cette action de solidarité.

Au Centre Culturel Œcuménique : 39 rue Georges Courteline.

Les 18, 19, 20, 21, 26, 27 et 28 mai à 20 h 30 et le dimanche 29 mai à 15 h 30.

Réservations au 78 71 40 12 de 90 h 00 à 11 h 15 du lundi au vendredi.

F. G. B.

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La fabrication du décor

 

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