Spectacle CALAFERTE

Montage TPC

tous droits réservés Guy Delorme

Présentation de Christian Pochat

Un heureux concours de circonstances a permis à la bibliothèque et au théâtre Parts Cœur  de la CMCAS de Lyon de recevoir le 12 mai 1987 l’écrivain Louis CALAFERTE.

Les commentaires et réflexions que cette rencontre suscite encore aujourd’hui, montrent à quel point elle a pu marquer ceux nombreux qui ont découvert l’œuvre et la vie de cet écrivain si exigeant et si singulier.

Louis CALAFERTE est apparu à l’évidence comme l’homme de l’écrit, de toutes les formes d’écriture : récits autobiographiques, poésie, journal littéraire, essais, et théâtre.

Lecteur insatiable, il nous a illustré comment le « vrai expérimenté » était le fondement de sa conception de la création artistique qu’il a toujours vécue comme un don.

Quelques anecdotes fortes ont été confiées, son amitié avec Joseph KESSEL, et Georges ARNAUD sa rencontre avec Blaise CENDRARS… 

Il nous a dit avec chaleur et conviction pourquoi il se considérait comme « anarchiste chrétien ».

Le théâtre Parts Cœur avait pour l’occasion présenté des extraits de l’œuvre de Louis CALAFERTE, de son théâtre notamment.

Un théâtre qui n’est surtout pas démonstratif, et qui puise sa force en suggérant.

Dans ses pièces intimistes, Louis CALAFERTE s’inspire de situations que chacun d’entre nous a pu connaître : la difficulté de se confier, de comprendre l’autre, nos renoncements, nos mesquineries, nos lâchetés…en un mot notre condition d’êtres humains. Dans la tendresse comme dans la fureur nous touche alors la justesse de ton qui tient à sa qualité d’attention et à la simplicité de son écriture.

Dans les pièces baroques s’expriment tout l’humour et le comique de CALAFERTE. Un humour corrosif, sans concession, un « comique de constat » qu’il pousse à son paroxysme et qui va jusqu’au délire sans toutefois rompre avec cette dimension du vrai qui fait que le rire n’est pas tout à fait anodin.

Ce théâtre de la dérision et de l’émotion, ne prend bien sûr sa véritable dimension que dans la représentation. Et l’on ne peut que regretter qu’il ne soit pas joué plus souvent.

Il nous a été donné ce soir là de rencontrer un homme de talent et de conviction qui a su ne pas succomber aux modes.  Sans complaisance jamais, il s’est attaché à  renouveler son écriture pour ne pas risquer de se répéter.

Un seigneur qui n’avait pas oublié d’où il venait et qui plaçait au-dessus de tout l’honnêteté intellectuelle.

Un auteur qui reste aujourd’hui encore à découvrir et dont la critique sociale est d’une cruelle actualité.

 Christian Pochat, le 3 octobre 2004

Un mot de Calaferte

La fascination de l'art théâtral est un domaine que nous véhiculons tous en nous, car c'est là l'exemple de l'image incarnée. Il est alors émerveillant de trouver à l'occasion, comme ce fut le cas pour mes textes, de jeunes comédiens et des animateurs, ceux de cette section théâtre de l'EDF Lyon, le Théâtre Parts Coeur, dont l'enthousiasme et l'amour de la scène sont capables de faire vivre ce qui n'est qu'imaginaire. Il ne s'agit pas de félicitations, mais de partage d'émotion.

Louis Calaferte, le 15 juin 1987.

 

Un article dans le journal de la CMCAS de Lyon : "l'authenticité d'un homme et d'un écrivain lyonnais, Louis Calaferte"

Le 12 mai 1987, la bibliothèque de la CAS et le Théâtre Parts Cœur créaient l’événement. Fait très rare pour un homme qui fuit les apparitions publiques, Louis Calaferte venait discuter de son œuvre exceptionnelle à la Salle des Conférences de la Tour Part Dieu. La presse était au rendez-vous (Libération, le Progrès, FR3). Une assistance nombreuse et fascinée écouta pendant deux heures, mais on aurait pu passer la nuit, cet écrivain, Lyonnais d’origine, qui est resté simple et qui refuse les compromis. «  Le confort intellectuel… c’est dramatique, ça vous tue un type vite fait » dira-t-il.

Une enfance difficile, la rencontre avec J. Kessel, l’interdiction de la publication de son roman « Septentrion » dans les années 60, autant d’étapes dont-il parle avec passion. La presse, l’écriture, les femmes… quelle verve, quelle authenticité quand il en parle !

Le théâtre Parts  Cœur s’était associé à  la fête en interprétant des extraits de ses pièces. En trois « saynètes » et pour une unique représentation. Ils ont su donner un échantillon de l’atmosphère du théâtre de Calaferte. Et oui ! Calaferte, auteur de romans et de poèmes est aussi un écrivain de théâtre, joué en France et à l’étranger. Oui, le 12 mai 1987, restera, grâce à Christian Pochat, le Président de la section Bibliothèque et « réalisateur » de cette soirée, un beau souvenir dans la mémoire des participants.

 François Brisard.

 

Le THEATRE PARTS COEUR a présenté des extraits de :

"Chez les Titch" avec Carine Bouveron, Cédric Gadiolet, Isabelle Jouguet et Catherine Garozzo, mise en scène d'Isabelle Faure,

"Trafic", avec Nadia Kihal, Olivier Saccuci, mise en scène de Jacqueline Pottier Fettal,

"Episodes de la vie des mantes religieuses" lu par Karine Revelant.

 

>

>

>

 

Le public

  >

répétition des scènes

 

Chez les Titch

   
 

Trafic

   

Karine Reveland lit
"Episodes de la vie des mantes religieuses"

 

 

 

RETOUR sur la page des productions du TPC.