Louise et Madeleine

PRIX DU PUBLIC AU FESTIVAL DE LA TANIA DE JUILLET 2017 ET DE L OFFICE CULTUREL DE VILLEFRANCHE EN OCTOBRE 2017

SELECTION AU FESTIVAL DE CONDRIEU LE 12 OCTOBRE 2018

2018 10 12 LM tac au tac

 THEATRE PELE MELE DE VILLEFRANCHE LES 13 OCTOBRE 20 h ET 14 OCTOBRE 17 h 

2018 10 13 LM au TPM 1

2018 10 13 LM au TPM 22018 10 13 LM au TPM 7 

 

Texte protégé et enregistré au SNAC sous le n° 13-1611

Pièce de Françoise Bonne, Editions ABS

71eme production du THEATRE PARTS CŒUR,

23eme mise en scène de Gilles Champion.

Nous avions dédié notre travail à Shaimaa al Sabbagh, artiste et militante de l'Alliance populaire socialiste, assassinée le 24 janvier 2015 au Caire. «Elle est morte pour avoir voulu chanter la liberté»

La bande annonce vidéo

 

 

Une émission sur RADIO CANUT de Lyon, le vendredi 9 janvier, à écouter sur

http://blogs.radiocanut.org/…/20…/01/09/louise-et-madeleine/

 

Sélection au 30eme festival des Arlequins de Cholet début avril 2016 !

La 30e édition du Festival des Arlequins aura lieu du mercredi 6 au dimanche 10 avril 2016. Les compagnies de théâtre qui désirent participer à la compétition peuvent s'inscrire dès maintenant.
Le Festival est ouvert aux compagnies de théâtre amateur proposant un spectacle en langue française, d’une durée maximale d’une heure et en présence de deux comédiens au minimum jouant et dialoguant sur scène.

À l’automne, le comité de sélection, composé d'une vingtaine de membres passionnés par le théâtre amateur, étudie l’ensemble des dossiers de candidature adressés au festival. Après examen approfondi de chaque dossier, douze compagnies sont retenues pour présenter leur pièce lors des quatre journées de compétition.

Chaque compagnie se présente sur la scène du Théâtre Saint-Louis devant un public de plus en plus passionné et un jury de professionnels du monde du spectacle (comédiens, metteurs en scène, auteurs…) qui mesure le travail accompli par chaque compagnie afin d’attribuer les prix.

Trois trophées sont en jeu : l’Arlequin d’Or, l’Arlequin d'Argent et l’Arlequin de Bronze. Deux prix s’y ajoutent également : le Prix du Public et le Prix du Comité de Sélection. Ces prix représentent une valeur globale de plus de 4 500 euros.

....et sélection au 9eme festival des ESCHOLIERS d'ANNECY le vendredi 6 mai 14 h !

 

Prix du public au festival de la TANIA (Courchevel) début juillet 2017

Sélection aux festivals,

*de VESSEAUX (Ardéche) pour la 17 ème rencontre FNCTA le we des 20 au 22 octobre 2017
*TERRES DE SCENES de VILLEFRANCE le we du 27 au 29 octobre 2017

 

Je sors de la pièce "Louise et Madeleine" jouée aux Voraces. Très belle pièce, avec une formidable énergie de la part des comédiennes qui nous livrent un texte fort et percutant ! la mise en scène signée Gilles Champion, toujours efficace et pleine d'idées.
"deux destins, une rencontre" écrivez-vous sur le tract, et bien, nous, nous sommes heureux de vous avoir rencontrés et d'avoir croisé votre destin ce soir.... et de comprendre la bataille de ces 2 femmes - méritant d'être plus connues - qui ont commencé à entrouvrir des portes qu'il nous faut parfois encore pousser !
Bravo à tous et... vive les Femmes ! Michèle Alzingre

Anne Kravz-tarnavsky Magnifique spectacle avec deux 'pointures' de comédiennes, deux femmes courageuses, passionnées, ardentes, farouches, se battant pour la LIBERTE de TOUS, pour l'autonomie des femmes, en lutte permanente, rebelles, révoltées et refusant la soumission quelle qu'elle soit ! Un Victor Hugo plus vrai que nature ! Justesse du 'jeu', expressions, émotions... à voir et à diffuser... BRAVO !

Sur un texte fort de Françoise Bonne et une mise en scène efficace de Gilles Champion, nous voici en présence de deux “femmes qui pensent”.
Nous sommes en 1904, Madeleine Pelletier, première femme médecin psychiatre française, libertaire, féministe se disant intégrale et franc maçonne, rencontre Louise Michel, la communarde qui voua sa vie au combat pour la justice pour tous et partout.

Le dialogue nous fait revisiter notre histoire, la Commune, la colonisation, le combat pour le droit de votes des femmes, la déportation en Nouvelle Calédonie…

A travers cette pièce, nous découvrons ces femmes, leur combat, leur idéal mais aussi leur solitude et le prix à payer. C'est grâce à des femmes comme Louise et Madeleine que nous les femmes avons cette émancipation, ce droit de vote, de pouvoir travailler, d'indépendance même s'il reste encore beaucoup de choses à faire pour les femmes.

Nous vous conseillons vivement d'aller voir cette pièce qui nous rappellent notre histoire, celui de nos aînés ...
Bravo aux comédiennes, à leur metteur en scène et à tout ceux qui ont contribué à ce spectacle comme la régie lumières, les diapositives.

Agnès et Mohammed pour la FNCTA Rhone

Cecile Orinel belle performance le jeux des 2 comédiennes est superbe on ne s'ennuie pas une seconde

Bravo pour cette magnifique performance ! Heureusement que des féministes comme Louise et Madeleine se sont battues pour que les femmes soient reconnues dans la société et obtiennent des droits. Cela reste précieux et fragile quand on sait que dans le reste du monde, beaucoup de femmes subissent encore des persécutions et n'ont pas le droit à la parole ! Daniele Gelly

Nadjette Maouche-Baillard J'ai pris beaucoup de plaisir ! Le spectacle m'a plu! Sacrement! Et a même renforcé pas mal de mes idées!!

j'ai vraiment beaucoup aimé cette pièce...elle dévoile une partie de notre histoire que je ne connaissais pas et qui m'a beaucoup intéressée. C'est une pièce dynamique dans sa mise en scène, pas de temps morts, des dialogues tranchants et rythmés. Cette pièce nous montre également combien le "combat" de ces femmes a
été important pour nous...et qu'il faut continuer à se battre pour ne pas revenir en arrière... BRAVO A VOUS ! Laurence Grammosenis

Quel bon moment nous avons passe avec Louise et Madeleine dans ce petit théâtre intimiste, Choix idéal pour découvrir deux femmes hors norme par  rapport a leur
époque. Merveilleuse interprétation des deux comédiennes nous faisant passer leur enthousiasme de par leur présence et leur diction.
Bonne idée aussi de faire travailler des "petit jeunes" lycée Diderot pour les costumes entre autre. Nous tenons bien sur à être informés par mail des prochains spectacles
Avec nos remerciements Françoise HORY  et Georges BRAHIC

Nous venons de te voir jouer Madeleine. Nous avons beaucoup apprécié la pièce. Nous connaissions Louise Michel mais nous avons découvert Madeleine Pelletier.
Nous étions avec des amies un peu pressées, et nous n'avons pas pu rester pour te féliciter après le spectacle donc nous le faisons par mail. Bonne continuation pour les spectacles à venir et encore une fois bravo.
Martine et Michèle MACIA <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>

En 2012, Monique et moi, nous  avons assisté à un spectacle en plein air, « les Historiales » , à Preyssins dans le département de l’Isère. Le thème de ce spectacle était  « La commune de Paris ».
Dans le spectacle, une institutrice du nom de Louise Michel était jouée, mais noyée dans l’histoire de la Commune de Paris ;   j’avais bien compris la place que cette femme avait prise dans la Commune de Paris, mais moins bien son combat dans le mouvement anarchiste tout au long de sa vie.
La pièce que tu mets en scène montre bien son combat et le rôle qu’elle a joué pour promouvoir les femmes, ainsi que pour le mouvement ouvrier.
Surtout aujourd’hui, dans ce monde individualiste, des personnages comme Louise Michèle ça manque …  Attendons de voir avec Syriza !!
La pièce est jouée avec beaucoup de dynamisme et de professionnalisme  bravo aux acteurs.
Fraternellement  Monique & Raymond.

Danièle Gelly Oui bravo et avec l'espoir de votre retour bientôt car beaucoup n'ont pas eu le privilège de voir votre pièce à cause d'une grippe ou autre empêchement...! Bises

Après avoir applaudit "LOUISE ET MADELEINE", merci pour ce moment d' émotion. Vos talents réunis ont su incarner l' énergie, le combat et la profonde humanité des personnages. La mise en scène sobre et riche de sens, le jeu sensible des comédiennes font revivre avec force ce moment de l' Histoire féministe et libertaire. Bravo Anne Marie Callamard

Ce soir, Marie-Claude TOUZE et Josiane MAGNE ont endossé, chacune de conserve, une personnalité à hauts risques. La première, par le biais de Louise Michel, la seconde par celui de Madeleine Pelletier. Deux femmes de passion.Louise Michel, transcendée par l’action, la « pétillance » de l’action, porte la joie du « faire ». Pour cela elle participe à  tous les combats, mais d’abord pour lever l’ignorance. Son rêve d’enfant ne l’abandonne pas : elle travaille à une révolution sociale, pour que CHACUN (et non, il n’y a pas de e) trouve une place dans un monde meilleur. Seule la fatigue est lourde à porter pour elle. Pas le combat !

Madeleine Pelletier, se veut femme solide, mais les fissures sont bien là, elles apparaissent sur le prononcé d’un animal (un rat, des sauterelles, des enfants – même -…), sur une question anodine, …vous avez connu des hommes… Puis soudain voilà qu’elle lâche «  et pourquoi pas un serpent ? ». Et oui, un serpent, ce symbole de désordre et de vie dans le sexe… pour une femme, pour Madeleine Pelletier, Dieu la protège ! Dieu, justement, celle qui se veut vierge et libre, c'est-à-dire sans aucun  conditionnement social, Madeleine donc, l’humaniste tourmentée, fera un travail en maçonnerie sur « l’hypothèse de Dieu ». Alors me revient en mémoire les mots d’un maçon m’affirmant qu’un catholique ne pouvait pas être humaniste. Les anti-cléricaux (dixit la pièce) seraient-ils des sectaires ?

Ces deux-là me font penser à la place de Marthe et Marie dans l’Evangile de Luc, les interprétations ont varié en fonction du temps, mais toutes sont en rapport avec la femme et son évolution. Bravo à vous deux, il faut tenir sur la longueur est rien n’est donné. Vous avez  tenu, vous avez donné à voir, à entendre, à chanter.

Deux remarques de mise en scène : alors qu’il y a des animations ou images, pourquoi pas un V Hugo relisant un poème après une ultime correction ? Gilles répondra « déjà fait dans la première scène » oui, mais en live, derrière le rideau un peu désuet, même si cela se veut porteur de nostalgie… ou de désir si l’on interprète le rideau en robe de mariée inaccessible pour Madeleine, parce qu’elle le refuse, lorsqu’elle s’y enveloppe… Et face à ces deux comédiennes qui occupent si bien l’espace, une scène plus grande aurait été la bienvenue pour permettre les résonnances, même silencieuses. Mais rien n’est donné aux « troupes associatives bénévoles ». Bravo ! Bravo ! Bravo !

Christiane Joanny, CD 69, Au Creux de l’Oreille, cie

Quelle évocation du combat des femmes : du cran et de la détermination/conviction, bravo à tous ! La difficile approche anarcho-maçonnique dans ‘l’espace-temps’ imparti, m’a plu, beaucoup. Une performance à goûter pleinement. … je reverrais volontiers sur une scène … à la mesure des échanges, de l’intimité de ces 2 femmes.

Perso : mention tout spéciale à Josiane, excellemment transformée dans son rôle !!!

Merci à toi,  le père Victor nous a laissé aussi beaucoup à …penser. Yves M

 

Direction les pentes de la Croix Rousse pour Voir Louise et Madeleine.  Pièce très bien écrite car garder un aspect vivant au texte tout en replaçant un contexte historique n'est pas chose aisée.  Choix judicieux dans la distribution avec un réel plaisir de revoir Josiane sur scène. Barthélémy V

 

Création du 29 janvier au 7 février 2015 au THEATRE DES VORACES

 

Résumé

 

Madeleine Pelletier est la première femme psychiatre à exercer en France. A l’époque, on disait aliéniste. Elle a 30 ans. Alors que le milieu médical devient lentement accessible aux femmes, la franc-maçonnerie commence, elle aussi,  à s’ouvrir à elles.

Libertaire et ardente militante féministe, elle entre en franc-maçonnerie en mai 1904.

La même année, elle initie Louise Michel à la franc-maçonnerie. Agée de 74 ans, la grande figure de la Commune est de retour de Londres. Fatiguée par sa mauvaise santé – il ne lui reste que quelques mois à vivre – la déportée de Nouvelle Calédonie méne toujours son combat politique.

Les deux militantes anarchistes, désormais Sœurs en maçonnerie, ont des choses à se dire sur le monde.

S’inspirant de faits réels, cette pièce est la rencontre de deux femmes d’exception.

Durée : 60 minutes.

Deux femmes

  •          Louise, femme âgée, plutôt grande, toujours habillée en noir, un œillet rouge accroché à la poitrine, chaussons ou chaussures défraichis. Visage fatigué, mais une jeunesse d’allure et l’œil vif. Un bandeau retient ses cheveux blancs. Elle a une démarche alerte. En revanche, une toux entrecoupe ses propos, suite d’une bronchite persistante.
  •         Madeleine, jeune, la trentaine, cheveux courts, petite, ronde, toujours habillée en homme, chapeau mou, faux-col, cravate blanche, gilet. Elle est d’aspect bourru, direct. Elle est maniaque de la propreté.

PREFACE de Gérard LEVOYER, auteur

Il y a des personnages de l’Histoire et des événements qu’on évoque rarement, dont «on» n’est pas fier et dont, du coup, «on» ne parle pas aux enfants de l’école et de la République. Il faut des commémorations, des centenaires, des ressorties de film ou d’édition pour découvrir ce que furent ces tranches d’Histoire et ce qu’elles pouvaient cacher de honteux, de noir, de sale, d’édifiant et de peu glorieux.

La Commune est de ces événements.

Imaginez : des français qui tirèrent sur d’autres français, à la mitrailleuse, pour éradiquer, exterminer, massacrer celles et ceux qui se soulevèrent pour rester dignes et français. Et le pire est que c’est sur ordre du gouvernement qu’un tel massacre a pu avoir lieu. Sur ordre de ce monsieur Thiers, premier président de la IIIème République. Ce monsieur Thiers dont on peut encore lire le nom sur des plaques de rues, de places, de lycées ; comme si un tel crime était honorifique alors que Clémenceau, lui-même, disait de cet assassin : Thiers, le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang.

Le courage, le vrai, n’était pas du côté de cet écraseur du peuple qui commandait une armée de ganaches et de nervis.

Le courage était du côté de ces gens du peuple, crèves-misères, affamés, qui n’admettaient pas que la France soit bradée aux prussiens, qui refusaient la honteuse capitulation de Sedan et son infâmant traité de Versailles qui abandonnait 5 départements à l’Allemagne et une dette de 5 milliards de franc-or.

Ces patriotes honnis par Thiers se nommaient Théophile Ferré, Raoul Rigaud, Eugène Varlin, Charles Delescluze, Jaroslaw Dombrowski et bien d’autres. Cherchez leurs noms sur des plaques de rues, de places ou de lycées. Ils sont morts dans un caniveau, exécutés par les chassepots de l’armée française. Ils n’ont pas eu droit au moindre honneur.

Mais dans ces combats sanglants, il ne faut pas oublier la place qu’ont tenue les femmes. Certes moins nombreuses, certes souvent repoussées par les hommes, elles ont fait preuve d’un courage aussi grand et se sont, elles-aussi, battues pour leurs idées au prix de leurs vies. La plus célèbre est Louise Michel.

Elle a résisté sur la barricade Clignancourt avant de se livrer à l’ennemi pour sauver sa mère.

Sa grande réputation lui est venue après. Par son procès et son discours pour réclamer la peine de mort. Par sa déportation en Nouvelle-Calédonie et l’enseignement qu’elle prodigua aux autochtones kanaks. Par son engagement dans l’anarchie. Par ses conférences. Par ses nombreuses arrestations et incarcérations.

C’est vers la fin de sa vie qu’elle rencontra Madeleine Pelletier, qui, elle, menait un autre combat tout aussi nécessaire : le féminisme. Sortir la femme de cet enfermement familial où les hommes la cloisonnaient. Elle fut la première femme officiellement médecin diplômée de psychiatrie. Elle s’habillait en homme, refusa toute sa vie le mariage et milita, entre autre, pour l’anarchisme, la franc-maçonnerie, la contraception, l’avortement, le suffrage des femmes et la virginité arme contre le machisme, revendication de l’individu sans tenir compte de son sexe.

Ces deux femmes étaient faites pour se rencontrer et c’est ce que nous montre la pièce de Françoise Bonne qui nous fait pénétrer dans l’intimité de ces deux combattantes du féminisme et dans l’intelligence de leurs échanges si audacieux et opiniâtres.

Là aussi, il en fallait du courage, pour braver cette domination masculine et revendiquer sa propre place. Pour faire acte de candidature aux élections législatives quand les hommes demandent : si les femmes entrent en politique, qui reprisera nos chaussettes ?

On ne peut pas dire que le débat volait très haut.

Il en fallait du courage pour clamer «je montrerai mes seins quand les hommes porteront des pantalons qui montreront leurs…».

Il en fallait pour oser entrer en maçonnerie et y inviter Louise Michel qui fit trembler la loge par un discours empli de virulence.

Toutes les femmes de la France actuelle savent-elles ce qu’elles doivent à ces deux militantes qui donnèrent le moindre souffle de leur vie pour qu’elles aient le droit aujourd’hui d’aller voter, de choisir le moment où elles auront un enfant et avec qui elles le fabriqueront. Toutes choses qui semblent si naturelles, «normales» dirons-nous, mais qui ne le sont devenues qu’au prix d’un réel combat. Il ne faut jamais l’oublier.

Il y a une rue Madeleine Pelletier à Poitiers. Heureusement.

Il y a une rue Louise Michel à Montreuil. Heureusement.

Françoise Bonne, l’auteure

L’écriture a accompagné la vie de Françoise Bonne puisqu’elle a été journaliste et graphologue avant de signer un recueil de nouvelles, un récit témoignage et, surtout des sketches et des pièces de théâtre.

Son registre est étendu : elle touche tour à tour à la comédie tendre ou grinçante, à la biographie d’écrivain, aux dialogues entre personnages célèbres, et à la mise en scène de faits historiques.

Certains de ses textes ont entrepris le tour de la francophonie puisqu’ils ont été joués en France, au Canada, en Belgique et en Suisse.

Ses titres pour la scène

Propos éternels : quand Einstein, Freud et Jésus Christ se retrouvent au ciel

Un grand amour prématuré : dialogue entre Romain Gary et sa mère

Accro à la bière : un couple âgé soigne son auxiliaire de vie dépressive

La couverture : la vision d’un SDF met à mal un réveillon familial

Comme sur des roulettes : l’inspecteur Beaucolon enquête

Diego Garcia : l’histoire d’un peuple expulsé pour construire une base américaine

Louise et Madeleine : la première femme psychiatre de France, Madeleine Pelletier, initie Louise Michel à la franc-maçonnerie

5 000 mètres de toile jaune : toute la chaine d’ignominie pour fabriquer les étoiles jaunes

Naissance d’une pièce

C’est à la faveur d’un article paru dans la presse que Françoise Bonne a découvert Madeleine Pelletier. Qui connaît cette femme, première psychiatre française, libertaire, féministe intégrale, qui, toute sa vie, a cherché à s’émanciper ?

Elle a voulu en savoir davantage sur le personnage en lisant un ouvrage que lui ont consacré Charles Sowerwine et Claude Maignien : « Madeleine Pelletier, une féministe dans l’arène politique » et a rencontré une femme hors du commun qui a payé le prix fort pour vouloir se libérer du carcan du début du XXème siècle.

En se rendant sur internet, l’auteur a appris que Madeleine Pelletier avait initié à la franc-maçonnerie Louise Michel, la Communarde. Et là, elle a décidé de plonger dans la vie de cette anarchiste en lisant ses souvenirs, ses Mémoires qui révèlent un être d’une immense bonté, d’une générosité sans bornes, toujours disponible pour les plus démunis, militante jusqu’à son dernier souffle, jamais amère, jamais aigrie, pleine d’espérance dans le genre humain.

Le temps d’une pièce, Françoise Bonne a fait revivre ces deux femmes aux destins extraordinaires

 

LE METTEUR EN SCENE GILLES CHAMPION

 

J’ai été immédiatement touché par le texte «Louise&Madeleine» de Françoise Bonne, auteure qui vit à Villefranche-sur-Saone et qui évoque de façon brillante, humaine, drôle et émouvante, la rencontre entre Madeleine Pelletier, première femme psychiatre à exercer en France, libertaire et ardente militante féministe, franc-maçonne dès mai 1904 à l’âge de 30 ans et Louise Michel.

Cette pièce évoque de nombreux thèmes qui me sont chers comme humaniste et militant, comme l’égalité homme-femme, la volonté de changer l’homme et la société, la poésie à travers la figure de Victor Hugo, ami de Louise et bien sûr la Commune de Paris !

Et comme Franc Maçon au Grand Orient de France, je ne peux pas rester insensible à la question des femmes dans mon obédience:!

Mon travail est servi avec talent par Marie-Claire Touzé en Louise et Josiane Magne en Madeleine.

 

Nous allons créer cette pièce au THEATRE DES VORACES, un petit théâtre de 30 places avec un plateau de 6 m d'ouverture sur 4 m de profondeur, dans la COUR DES VORACES, lieu classé de Lyon Croix Rousse, où des canuts se réunissaient déjà au début du 19eme siècle pour se défendre.

Il y a tout un symbole à créer cette pièce dans ce lieu historique, jetant un pont entre la lutte des canuts, berceau du mouvement ouvrier en France et cette évocation des combats de Louise Michel.

Nous avons joué dans ce lieu, où en janvier 2014 nous avons créer notre comédie REGIMES TOTALITAIRES.

Je remercie aussi notre ami éditeur Philippe ABSOUS (éditions ABS-abseditions.com), de publier le livret de la pièce pour aider à sa promotion.

JOSIANE MAGNE joue MADELEINE PELLETIER

J’ai toujours eu la plus grande admiration pour ces femmes qui se sont battues pour exister, défendre leurs idéaux ou leur art en résistant aux conventions imposées par leur temps : Cléopâtre, Olympe de Gouges, Louise Labé, Louise Michel, Colette, Camille Claudel, Coco Chanel, Lucie Aubrac et plus proche de nous Simone Veil.

Combats amers parfois, jalonnés de souffrances, de solitude, mais aussi de rencontres exceptionnelles, combats auxquels elles sont restées fidèles parfois au prix de leur vie.

Je ne connaissais pas le destin de Madeleine Pelletier.

A la lecture du texte de Françoise BONNE, qui m’a bouleversé, j’ai aussitôt voulu en savoir plus et j’ai dévoré un livre de Claude Maignien et Charles Sowerwine «Madeleine Pelletier, une féministe dans l'arène politique».

J’ai découvert une militante farouche, constante dans ses choix, mais qui a dû «prendre sur elle» pour les assumer. J’ai ressenti fortement ce qu’elle a dû souffrir dans sa condition de femme, obligée d’assumer son célibat militant.

C’est pour moi, aujourd’hui, un immense honneur de redonner vie à cette grande dame sur une scène de théâtre, et de faire découvrir son combat au plus grand nombre. C’est aussi un honneur de dialoguer avec Louise Michel.

 

MARIE CLAIRE HERVE joue LOUISE MICHEL

Je connaissais Louise Michel au travers de l’histoire de la Commune de Paris. J’ai découvert son courage,  son engagement, son opiniâtreté. Bien qu’elle n’ait pas été la seule femme à exposer sa vie pendant cette période sanglante, c’est la seule dont l’Histoire a retenu le nom qui malheureusement s’enfonce doucement dans les nimbes de l’oubli.

La pièce de Françoise Bonne la tire de ce fatal oubli ainsi que Madeleine Pelletier, autre femme hors du commun. Elle nous donne l’occasion de découvrir leur force de caractère, la force de leur engagement, leur honnêteté intellectuelle.  Ce très beau texte nous emmène dans l’intimité de ces deux femmes, féministes chacune à leur manière. Toutes deux ont dû sa battre comme des lionnes pour faire entendre leur voix parfois au péril de leur vie. Louise Michel a subi l’emprisonnement, la déportation et un attentat.

Interpréter le  rôle de  Louise Michel est un réel honneur mais aussi un énorme défi, arriverai-je à ne pas décevoir cette grande dame ?

Je fais du théâtre en amateur depuis sept années. Au fur et à mesure que je découvre ce monde, je me rends compte combien ce passe-temps est difficile et demande un réel investissement, mais également combien il est passionnant, prenant, envoûtant,  magique. Il oblige à sortir de soi pour se glisser dans la peau de personnages bons ou méchants, jeunes ou vieux, proche de soi ou très éloigné.