FOLIE FOOT !

Une comédie incroyable d'une heure de Gilles Champion,

Librement inspirée des faits réels de ce pays de France durant l'épopée du Mondial 98

Vous aimez le football ? Vous allez adorer Folie Foot !

Vous détestez le football ? Folie Foot va vous ravir !

Vous aimez le théâtre ? Avec Folie Foot, vous en aurez pour votre argent !

Vous détestez le théâtre ? Folie Foot vous fera rire quand même !

Georges SALTO est le plus grand gardien de but de l'histoire du football et nous sommes en plein "Mondial".

Mais qu'a Georges? Il ne semble plus capable de sauter aussi haut, il laisse passer un ballon et l'angoisse de l'échec s'installe.

Interviennent alors son entraîneur et le médecin de l'équipe de France pour essayer de comprendre.

Mais Mesdames Nike et Adidas sont là pour veiller à ce que le sport et ses problèmes ne viennent pas nuire aux affaires.

Distribution

La jeune fille, maîtresse de Georges,

Carole Benhamou. Premier rôle au TPC, après avoir suivi des cours de Théâtre à Paris et Lyon.

Georges Salto, gardien de but,

J Y Bonnet Joue au TPC depuis 1994. Son crâne a été une source "d'inspiration" et son tempérament d'ancien sportif colle parfaitement au rôle de Georges.

Paul Pacquet, l'entraîneur,

Claude Berny Il anime la "Compagnie des monts d'or" et préside la FNCTA-RHONE. A tout de suite accroché au rôle d'entraîneur.

 Le Maire du village natal de Georges,

Philippe Buathier. Anime la troupe du "Théâtre du Contraire". A joué avec le TPC dans "Tous dans l'Arène!" le rôle de Joseph.

Le médecin de l'équipe de France,

Gilles Champion. Auteur de la pièce et metteur en scène, 20 ans de pratique du théâtre.

Madame Nike, femme d'affaires, (en alternance)

Marie-Paule Mouradian. A commencé le théâtre il y a sept ans avec la MJC Genton/atelier J Rosset, puis dans la troupe du "théâtre de la colline". Elle a joué au TPC le clown Dupont dans "Tous dans l'arène!"

Marie Line Champion De nombreux rôles depuis 20 ans, en particulier Nora dans "Maison de Poupée" et Thérèse dans "le père Noël est une ordure"

Madame Adidas, femme d'affaires, (en alternance)

Sylvie Bensaid Après une formation au sein du TPC, elle débute sur les planches, après une vie professionnelle bien remplie au service des autres,

Sylvie Schori-Chombart a commencé le théâtre en 1987 à Nice. Elle a participé aux activités des troupes du Rhône "Comédie des Monts d'OR" ,"Champagne et Satin", "ATRE" et "La Parenthèse" depuis 1989. A joué dans un court métrage "Sursis" de R Perrussel en 1996

Trois journalistes,

Nicole Haingue(1er Journaliste) Habite de nombreux spectacles du TPC depuis 1991. Elle a joué une Marie mère de Bayard époustouflante dans "Tous dans l'arène!"

Jacqueline Dumas (2ème journaliste) Sa fraîcheur balaie son âge et dégage une énergie étonnante qui lui a permis de tenir de nombreux rôles dans les deux spectacles "La fourmi dans le corps" et "Tous dans l'arène!"

Pierre Baudouin (3ème journaliste) Premier rôle au TPC après deux années d'atelier de formation

Mise en scène de Gilles Champion

Création en Octobre 1999 à l’ESPACE 44 de Lyon du 6 au 16 Octobre 1999, 825 spectateurs (22 représentations), reprise au festival d’hiver de Toulouse le 6 Février 2000.

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Des photos

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Le mot du metteur en scène

Dimanche 12 Juillet 1998, 23H30 : je bois un verre au bar La Civette(*) d'Avignon et je regarde passer les milliers de gens criants leur joie, suite à la victoire de l'Equipe de France au Mondial. Je ne ressens aucune joie particulière mais j'observe avec intérêt les gens qui passent, tout en m'interrogeant sur les motivations de cette foule joyeuse. Après quoi, je vais me coucher.

Mardi 14 Juillet, dans le journal Le Progrès : Jean Philippe Mestre raille ce qu'il appelle "l'impassible îlot culturel du Festival d'Avignon" et s'interroge : "La Civette tenait-elle ?". Je commence à me demander si je suis un bon français.

Jeudi 16 Juillet, dans Paris Match : Max. Gallo délire : "...n'est-ce pas d'un grand projet national que la France - le peuple français - manque ? Mais quand le but est clair, simple, visible, alors l'unité se réalise et la ferveur s'empare de la nation. On veut tous ensemble mettre le ballon dans la cage. Et le patriotisme refoulé, moqué, craint et même méprisé, explose dans un chant qui emplit les poitrines d'émotion."

Samedi 18 Juillet, dans le journal Libération : le Président de la fondation Marc Bloch se moque de "la jaunisse de certains soixante-huitards (qui) assistent à ces noces du patriotisme et du situationnisme..."

Et ce samedi 18 Juillet, la presse nous annonce le 49ème record de la Bourse de Paris depuis le début de l'année 1998.

Je suis définitivement convaincu d'être un mauvais français, qui ni se sent concerné par le foot, ni ne spécule.

Et ce samedi 18 Juillet, je décide d'écrire une pièce que j'intitule "Folie Foot".

* La Civette est un bar d'Avignon où Jean Vilar et ses amis avaient pris l'habitude de venir boire un verre.

Gilles CHAMPION, Lyon, le 1er Octobre 1998.

À propos de la mise en scène

Elle se devait de suivre l'ambiance générale de la pièce, donc s'inscrire dans une aire assez confinée, tout le contraire de ces grands espaces occupés par les sportifs.

J'ai donc imaginé un volume unique, délimité naturellement par deux fenêtres toujours fermées par des stores. À l'extérieur, rien ne doit transpirer de ce qui passe dans le microcosme joueur/entraîneur/médecin. Pour changer les lieux, un simple changement de décoration posé sur un chevalet suffit.

Les personnages qui s'agitent autour de SALTO sont tous mus par une volonté d'obtenir une part du gâteau qui résulte de ce grand événement sportif. A vrai dire, il n'y a que SALTO qui ne sait plus très bien ce qu'il veut. D'ailleurs, j'ai écrit cette pièce en pensant précisément à ce joueur brésilien qui a joué la finale....à coup de pied dans les fesses (et s'il n'avait reçu que des coups de pied dans les fesses et rien de plus piquant...)

Notre travail en équipe a eu pour objectif d'éviter de tomber dans le mélo populiste (le héros déchu...), le franchouillisme tricolore (d'autres ont assez déliré sur la réunification nationale black-blanc-beur et le "quand on veut, on peut") et la franche dérision de toute cette comédie humaine (impossible de nier que beaucoup se sont identifiés avec les héros de l'année...)

Mon point de vue est plutôt de montrer que des destins individuels pèsent bien peu dans le grand opéra du monde des "affaires" et que toutes présomptions de pouvoir ou à l'inverse de faiblesse, sont impitoyablement utilisées pour des fins qui échappent au commun des mortels.

Bref, que nous sommes tous "des misérables", au sens de Victor Hugo. 

Texte édité par LES EDITIONS DES GRATTE-CIEL (ISBN 2-9512311-4-8)

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