TOUS DANS L’ARENE !

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de Narcisse Praz et Gilles Champion

Le chevalier Bayard, saltimbanque au Grand Cirque National de France, est recruté par le Crédit Babylonien, pour servir d'intermédiaire dans des opérations de rachats de "personnes morales". Très vite le chevalier Bayard construira, avec l'aide de fidèles apôtres, son propre empire industriel et commercial.

Parvenu au sommet de sa pyramide, il sera initié à la Politique et sur un signe du Président-Dieu, il deviendra Ministre des Banlieues. Commence alors une lente mais irrésistible descente aux enfers de la Justice. Mais tel le Phénix, le chevalier Bayard renaîtra et nul ne sait comment se terminera l'histoire.

Toute ressemblance avec des personnes et personnalités connues contemporaines n'est pas fortuite mais volontaire.

 

PERSONNAGES par ordre d'entrée en scène

JOSEPH, père (nourricier) de Bayard Philippe Buathier
MARIE, mère de Bayard  Nicole Haingue
BAYARD jeune Maxime et Maxime en alternance
Le bœuf Jacqueline Dumas
L'âne Bruno Michel
Chevalier BAYARD Gilles Champion
DUPOND, clown Chantal Lamotte
DUPONT, clown Marie Paule Mouradian
PIERRE, apôtre Henri Simon
JEAN-BAPTISTE, apôtre J Y Bonnet
DUPRE, industriel Bruno Michel
DUVENT, industriel Jacqueline Dumas
DUCONSS, industriel Philippe Buathier
Jules ISCARIOTE, F.C. Audax Philippe Buathier
VERONIQUE, dévote Hélène Faure
Marie-MADELEINE dévote Audreyne Champion
BOKASSA, empereur africain déchu Philippe Buathier
Mme LAVY Claire, P.D.G Jacqueline Dumas
LHERITIERE, P.D.G Jacqueline Dumas
L'ECLAIR, P D G Philippe Buathier
MOYRA, la messagère de Dieu  Annie France Moiroux
Les deux cerbères Philippe Buathier et Bruno Michel
Un reporter Bruno Michel
Chef gendarme  Jacqueline Dumas
Deux gendarmes, le toréador, le picador  Bruno Michel et Philippe Buathier
Le dresseur     Jacqueline Dumas

 

Décor

conception   : Gilles Champion, réalisation Jean Luc et Nicole Haingue, peinture des toiles   Eliane Crepet

Costumes

Denise Crouzet et Noria Mebarki

Affiche : Eliane Crepet

Musiques : Florian Vialle, sur des textes de Narcisse Praz

Régies : Pierre Baudouin, Sylvie Bensaid Jean-Marie Lequesne, Françoise Brisard Kalenitch

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13 représentations au CCO de Villeurbanne. Environ 900 spectateurs ont participé aux aventures incroyables mais vraies du Chevalier Bayard, aventurier moderne des affaires.

Nous avons eu le plaisir d'être "couverts" par,

Les télévisions CTV (reportage le 12/03/99 à 21h), TLM (Journal du jour du 30/03/99 à 19h) et enfin FR3 (émission du 7/04/99 à 18h57),

LE PROGRES du 16/03/99,

FO-HEBDO de MARS 1999 (numéro 2425)

Enregistrement vidéo disponible.

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Le mot du metteur en scène Gilles Champion

"J'ai toujours été frappé par une sorte de "fuite du réel" de certains auteurs que j'ai croisés lors de rencontres de théâtre, s'acharnant à inventer des personnages, inconsistants et non crédibles à force de les faire discourir sur des sujets généraux, sous prétexte d'Universalisme. Et pourtant la vie déroule sous nos yeux des personnages qui intriguent, interrogent, font vibrer des foules, montent au sommet du pouvoir pour en dégringoler plus rapidement ensuite.

Bernard TAPIE est de ceux-là. Mais pourquoi lui et pas un autre? Notre monde est parcouru par beaucoup de personnages de cet acabit, l'ex-Ministre CARIGNON par exemple. Mais ce dernier n'a jamais caché son engagement à droite, alors que TAPIE a réussi à être Ministre d'un gouvernement qui se disait socialiste!

Intervient alors ma sensibilité personnelle, de syndicaliste, de laïque, "d'homme de gauche" selon l'expression populaire. M'intéresse alors au plus haut point la mise à jour des mécanismes qui permettent d'aveugler d'honnêtes citoyens au point de leur faire prendre "des vessies pour des lanternes", et qui transforme le prédateur capitaliste TAPIE en homme de gauche, anti-FN officiel et grand défenseur des banlieues..."

Je cherchais un auteur qui aurait accepté d'écrire une pièce sur ce personnage contemporain, "aventurier moderne des affaires" comme cela est écrit en sous-titre (Chaque époque a les Conquistadores qu'elle mérite!) C'est suite à la lecture de textes de pièces envoyées par Narcisse Praz, en particulier une excellente pièce "La Madelon" sur la grande boucherie de 14/18 (Pièce lue au Théâtre Essaion de Paris en Novembre 1997) que le projet de la pièce sur Tapie est né.

Narcisse Praz a accepté de relever le défi et a commencé à lire de nombreux ouvrages publiés sur le personnage, en particulier des biographies (Il y a de nombreux ouvrages sur Tapie et le rythme de publication ne faiblit pas, voir votre libraire préféré à ce sujet!)

Un premier texte est né fin 1995. Il a donné lieu à de nombreuses discussions entre Narcisse et moi et c'est ainsi qu'a émergé l'idée d'inscrire le jeu dans un cirque, les personnages des clowns narrateurs "à tout faire", Moyra l'émissaire du Président-Dieu.

Concernant ce personnage, au départ l'idée de l'auteur était d'utiliser Marianne. Mais Marianne est un symbole très positif et populaire de la véritable République (Pas celle de la 5éme dans laquelle nous vivons en France) Beaucoup de personnes sont mortes pour défendre Marianne, interdite pendant l'occupation par exemple. Narcisse a donc utilisé Moyra, une déesse de la mythologie antique, à cet effet.

Mais le premier texte était fort long, pas moins de quatre heures, et encore, sans tout raconter en détail.

Un long travail de coupures et de réécriture a donc commencé, travail toujours difficile et douloureux. Ce travail a été finalisé au cours de nombreuses lectures faites avec mes amis comédiens de la troupe du Théâtre Parts-Coeur début 1998. Petit a petit, le texte définitif a vu le jour, des personnages ont disparu, comme celui de Berlusconi, qui apparaissait dans une scène de négociation du résultat d'un match de football OM/Milan. D'autres sont apparus, en particulier le dédoublement du clown narrateur.

Il en résulte un texte qui est joué en deux heures ( 1h20 la première partie et 40 mn la seconde), avec quatorze comédiens.

Mais un texte vivant n'en fini jamais de rebondir, comme le personnage réel de Tapie. Cela nous a donné beaucoup de mal pour la fin, car quel fin?

Nous avons donc choisi de laisser la fin ouverte, le texte se terminant par cette réplique du personnage :

"Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus. Encore un peu de temps et vous me reverrez!"

Concernant le texte lui-même, de nombreux passages n'ont pas été inventés. Ils sont la retranscription fidèle de propos de Tapie lui-même, au lecteur de les retrouver.

Quant aux nombreuses citations tirées de l'Evangile, elles sont là pour souligner le fait que le personnage a été présenté comme un sauveur, le nouveau Messie de l'économie et de la politique. Ce n'est pas nous qui avons comparé le Président de la République à Dieu. Il nous suffisait donc de nous appuyer sur la réalité.

Ce faisant, nous n'avons pas l'intention de choquer les croyants, mais nous utilisons les libertés démocratiques fondamentales de ce pays de France, dans lequel, suite à la séparation des églises et de l'état, il n'y a pas de délit de blasphème, "dieu merci!"

Pour finir sur le texte, de nombreux curieux nous ont demandé ce qu'en penserait le principal intéressé. Lecteur attentif, tu trouveras donc en annexe la copie de la lettre que nous lui avons adressée.

La mise en scène

Le parti-pris de l'écriture est très fort, à savoir celui du cirque et ce, encore une fois, pour illustrer les propos des anciens et pourtant terriblement contemporains, à savoir "du pain et des jeux!"

IL fallait donc respecter cet impératif et pour cela inscrire le jeu dans une aire de cirque : première difficulté.

Ensuite, "l'énormité" de certaines répliques posait un problème (Par exemple, qui peut imaginer qu'une entreprise en difficulté vienne présenter son dépôt de bilan à l'Assemblée Nationale pour boucher le "trou", impossible n'est ce pas?! Ou bien que l'on puisse diriger un empire industriel et être de "gauche"? Encore impossible...)

Il fallait donc "pousser" certains personnages vers le clown de façon à placer les répliques avec la naïveté et aussi l'astuce  d'un clown : deuxième difficulté.

Nous avons commencé par suivre deux stages collectifs de formation aux bases du clown.

Ensuite, la scénographie a été réduite au strict minimum : l'aire de jeu sera circulaire, les spectateurs assis autour de l'aire de jeu et le décor réduit à un gros cube central et à quelques toiles chargées de représenter les divers lieux évoqués dans la pièce.

Il nous a fallu et c'est le plus difficile, perdre l'habitude de jouer "à l'italienne", avec le quatrième mur des spectateurs dans le noir. Car l'essence même de notre jeu va consister à planter nos regards dans ceux des spectateurs autour de la piste, sinon le clown ne fonctionne pas. Rude épreuve pour des comédiens habitués à regarder au loin, dans le noir, règles de base de toutes les formations des comédiens.

Comme références, j'avais celles des premiers spectacles du "Grand Magic Circus" et nous avons essayé d'imaginer des costumes dans cet esprit. C'est ainsi qu'est née l'idée des comédiens à tout faire avec des tutus de danseuses, avec simplement une petite veste qui change avec les différents personnages interprétés (Et puis ne dit on pas dans la vie de certains personnages réels qu'ils sont des "danseuses"?)

Enfin, pour aérer au mieux le spectacle, j' ai demandé à Narcisse de bien vouloir écrire trois chansons. Un jeune compositeur Florian Viale, a bien voulu créer les musiques originales de celles-ci. Une bande son instrumentale soutiendra les chanteurs (Là aussi, quel effort pour nous d'apprendre à chanter ensemble!) car nous n'avons pas les moyens de recruter un orchestre!

Le tout donne un spectacle que nous espérons original et divertissant, disant des choses profondes sur l'air le plus naturel et innocent du monde. Nous avons voulu à tout prix éviter le pontifiant et le larmoyant, au profit de la comédie. Aux spectateurs de juger.

***

Je tiens à remercier tous les amis de la troupe et d'ailleurs, qui ont accepté de me suivre dans cette nouvelle folie et ont activement participé aux travaux d'adaptation du texte.

Car il faut être "gonflé" pour accepter de jouer dans une pièce dont le texte n'est pas "sorti de la cuisse de Jupiter" et sujet à controverses, sur une mise en scène qui rompt avec le confort de la scène "à l'italienne"!

Merci à Nicolas et Michel, les deux comédiens professionnels qui ont accepté de nous initier à l'art difficile du Clown,

Merci à Florian, adaptateur des chansons et répétiteur patient pour nous apprendre à les chanter,

Merci aussi à Danièle Dumas, rédactrice en chef de la revue Avant-Scène Théâtre, qui m'a aidé à trouver l'imprimeur qui a sorti le texte de la pièce.(texte disponible sur demande)

***

Un message de l’auteur Narcisse PRAZ : Impressions

On écrit une pièce, on jongle avec des mots et surprise, c’est d’un tourbillon que ces mots accouchent.

Première lecture du texte, tout semble d’une désespérante platitude. Comme disait la pub Renault : « ça ne marchera jamais ! ».

Et puis vient le polisseur et le repolisseur, le sabreur, l’élagueur.

Et ça commence à ressembler à de la vie, de la vraie vie.

Et quand le manège s’anime pour la première fois on se demande on se demande : «Aurais-je écrit une pièce intelligente ? ».

Et quand des gens passent plus de deux heures à regarder virevolter ces personnages qui n’ont été d’abord qu’images virtuelles, deux heures sans manifester ni ennui ni lassitude, là, tu comprends qu’il s’est produit un phénomène magique ; le miracle du comédien qui s’est inséré dans la peau de tes fantômes et qui leur insuffle une âme drôle ou pathétique et alors tu ne te dis plus que tu as peut-être écrit une pièce intelligente, mais tu as compris que la magie est l’œuvre, le fait de l’acteur.

Merci à vous tous, mes fantômes réincarnés.

 

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Un message de Jean-Paul Alègre.

Réaliser un spectacle sur un thème d'actualité n'est jamais évident. Il manque parfois le recul nécessaire.

C'est encore plus vrai lorsque le sujet est la vie d'un homme qui fascine les médias. On se demande donc, en pénétrant dans “ l'arène ” imaginée par Gilles Champion, si l'on ne se précipite pas vers du “ déjà-vu”.

Et c'est la grande qualité de ce spectacle de nous faire oublier tout de suite que le personnage à la mode, dont il est ici question, importe peu par rapport à l'exemplarité de l'histoire. Car nous voici tout de suite entraînés dans une sorte de bande dessinée à l'humour caustique, une épopée grinçante, une comédie musicale astucieuse et colorée.

Tout se déroule sans heurts, naturellement, sans efforts apparents, ce qui est la marque du bon théâtre.

Ajoutez à cela des comédiens d'excellente qualité, dans un espace original qui permet au spectateur de voir son propre reflet sur le gradin qui lui fait face.

Oui, le Théâtre Parts Coeur a réussi un beau spectacle, plein, riche, populaire dans le sens le plus noble du terme.

J'y ai vu des gens heureux, petits et grands. Ceux-là reviendront s'asseoir dans un fauteuil de théâtre et c'est la plus grande vertu de cette entreprise : servir le théâtre et non pas s'en servir.

Le chevalier Bayard aurait pu méditer sur cette formule et l'adapter à ses activités. Merci donc à tous ceux qui ont contribué au succès de ce travail théâtral de haute tenue.

Le Perreux, le 5 Mai 1999

***

Une lettre de Chantal Primet, administratrice de la FNCTA Rhône

 

Une satire de notre époque.

Un caractère, non pas de La Bruyère, mais un caractère bien vrai, moderne, et aussi ancré dans le temps : Un Bayard, un Alcibiade..

 L’esprit d’entreprise : l’idée des années 80. Un homme du peuple qui « réussit ». Mais à quel prix ! ! « Sur le dos du contribuable »

C’est l’occasion de décortiquer le système politique.

 BERNARD, tu croyais être maître de la situation : il se sont servi de toi, ils ont fait un effort, tu n’étais pas des leurs, un homme de gauche ! !

Bien sur, tu savais qu’il fallait être malhonnête, du moins pas très honnête.

 Les références du Christ sont intéressantes : Au début acclamé, puis crucifié.

TAPIE acclamé, puis dans l’arène comme sous l’époque romaine : « oreilles, queue ».

 Et nous, que faisons-nous pour défendre nos convictions, la laïcité ?

 Nous spectateurs, sommes-nous Ponce-Pilate ou réalisons-nous notre idéal ?

Et par quels moyens ?

 Danses, chants, cirque, clowns, une création dans tous les genres.

 Nous nous sommes sentis « enlevés par le rythme » et en même temps pleins d’idées ont germées pour un réflexion, qui je l’espère, servira la cause de l’Homme.

***

Une lettre à Bernard TAPIE

Gilles Champion                                                            A l'attention de Bernard Tapie

43 rue Maurice Flandin.                                            Sous couvert de son Editeur.

69003 Lyon

                                                                                       Lyon, le 3 Septembre 1998

Monsieur Bernard Tapie,

Vous trouverez ci-joint le texte de la pièce de Théâtre "Tous dans l'Arène !", ainsi que le dossier de presse.

Il peut vous paraître incongru que nous ayons écrit une pièce de théâtre inspirée de votre vécu. Après tout, n' avez-vous pas déjà fait l'objet de plusieurs biographies?

Le fait est que nous avons estimé que votre parcours sociologique est en quelque sorte exemplaire à bien des points de vue, car vous avez incarné une sorte d'idéal : Tant de gens ont rêvé, rêvent et rêveront de sortir de leur banlieue natale, du Bourget ou d'ailleurs et d'accéder à cette respectabilité qu'apporte la réussite sociale!

Nous avons voulu écrire cette pièce sur la base de vos biographies et d'articles de journaux, essentiellement "Libération". Une lecture attentive de la pièce vous montrera qu'à aucun moment, nous ne nous sommes attaqués aux aspects purement privés de votre vie. Nous haïssons cette pratique pourtant si courante et si porteuse de fruits qui prennent la forme d'espèces sonnantes.

Notre intention est de démontrer que le parcours du "combattant issu du bas peuple" (Ce dont nous sommes aussi, le père de l'un ayant été mineur en Suisse et l'autre ayant des parents paysans dans le Rhône) aboutit fatalement dans l'arène du grand cirque fait de canailleries politiques...et d'absurde.

L'absurde, vous l'avez expérimenté à vos dépens. La société capitaliste offrant en toute légalité à qui en veut des sociétés représentants des millions, voire plus pour ...Un franc symbolique!

Vous en avez très tôt compris l'absurde et vous vous êtes lancé tête baissée dans cette aventure-là, peut être sans en flairer les pièges. Vous payez aujourd'hui le prix de cette illusion.

C'est donc conscients de tous ces aspects de votre personnalité que nous en avons fait ...Un personnage de théâtre.

Nous sommes à votre disposition pour amorcer un dialogue sur la pièce, si vous en éprouvez le besoin : nous sommes des démocrates toujours prêts à discuter.

De même, nous vous proposons de réserver un moment de votre emploi du temps pour assister à une de nos représentations en Mars/Avril 1999 à Villeurbanne.

Pour nous contacter, joindre Gilles Champion à l'adresse indiquée ou téléphoner au 04.72.12.05.38 (répondeur) ou 04.72.82.71.87 (Bureau)

Recevez, Monsieur Bernard Tapie, l'expression de nos salutations théâtrales.

 

Pour les auteurs,

Gilles Champion

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Une lettre du Chevalier BAYARD

Bernard du Terrail, alias Chevalier Bayard,

Chez Gilles Champion

Lyon, le 11 Janvier 1999

Bonjour,

Je me présente, je suis Bernard du Terrail. Mais mes pôtes m'ont surnommé Chevalier Bayard, sans beurre et sans brioche. Comme je suis né dans la mouise comme eux, j'ai décidé d'assumer ce titre.

Je devrais vous vouvoyez, mais j'ai l'habitude de tutoyer tout le monde et tout le monde me tutoie, vu?

Alors, mon gars, je vais t'expliquer ce qui m'amène à t'écrire.

Deux enfoirés, Narcisse Praz et Gilles Champion, ont décidé de retracer ma vie dans une pièce de Théâtre. Il faut dire qu'il y a matière. J'ai commencé au début à pousser la chansonnette. Ensuite, j'ai lancé une affaire d'appareils électroménagers, mais j'ai fait faillite.

En fait, j'avais rien compris aux affaires. Mais un chasseur de têtes du Crédit Babylonien m'a repéré et m'a expliqué comment faire fortune en rachetant pour un Franc, des sociétés abandonnées à leur sort.

Tout marchait si bien qu'un jour Dieu (enfin l'autre, celui de l'Elysée) m'a demandé de devenir Ministre : La suite est racontée dans la pièce.

Dans le fond, je n'en veux pas aux deux auteurs, ils me laissent assumer ma vie et ne me jugent pas. Cela me laisse une chance de vous convaincre de ma bonne foi, car moi, quand je triche ou que je mens, c'est toujours de bonne foi, c'est un principe.

Je vous invite donc à réserver du temps pour venir me voir au CCO de Villeurbanne, du 18 Mars au 3 Avril et pendant que tu y es, annonce donc la nouvelle dans ta gazette si tu en as une. Sinon, fait venir tes copains et amis, je peux t'assurer que cette bande d'enfoirés du Théâtre Parts Cœur a mis du cœur à égailler le propos et même moi, ils arrivent à me faire rire de mes déboires.

Bref, avec force clowns et inventions diverses, on peut s'amuser de 7  à 77 ans. En plus, c'est pas cher, 60 balles l'entrée, une misère honteuse.

Alors à bientôt au CCO et réserve sans tarder au 04.78.71.40.50 (Demande André Rambeau), un conseil d'amis.

Pour le Chevalier Bayard,

"L enfoiré de service",

Gilles Champion

P S : On peut aussi acheter le texte de la pièce, expédié franco de port à tous ceux qui la veulent pour 38 F seulement !

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