LA NOCE CHEZ LES PETITS BOURGEOIS

De Bertold  Brecht

texte français de Jean-François POIRIER aux éditions de l’Arche

Le marié : Comment pourrions nous les faire partir ! Ils bouffent, boivent, fument et bavardent et ne veulent pas partir ! En fin de compte, c’est tout de même notre fête !

La mariée : Moi je ne veux absolument pas qu’ils partent, après ce sera encore pire !

Voilà, le ton est donné !

Lachez les fauves,

Ils vont faire la noce !

Il n’y a pas que la colle des meubles

Qui ne tient pas dans cette noce.

Tout va se fracasser… 

 

Le voisin                       Thierry AJDNIK, reprise par Roland Marion

L’homme                        Bernard Brusa Pasqué

Esther                           Eliane CREPET

La mariée                       Isabelle FAURE

La femme                       Claudie Lacaze

Le marié                        Christophe LIN

L’ami                             Marc LOTZ

La sœur                         Erika MICHAUD

La mère                         Marie Claude Villeminot.

Décor

Conception                   André RAMBEAU

Réalisation                    Jean-Marie LEQUESNE

                                   André RAMBEAU

                                   Claudie LACAZE

 

Costume                      Claudie LACAZE, Erika MICHAUD

Coiffures, maquillages     Erika MICHAUD

 

Régies                         Françoise KALENITCH

                                  André RAMBEAU

 

Affiche

Conception, réalisation  Michel Guilloux

Photographies              Christophe LIN

 

Musique

                            Symphonie n°9 Presto, Beethoven,

                            La Pie voleuse ouverture, Rossini

                            Symphonie n°9, Adagio molto e cantabile, Beethoven.

 


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Le mot du metteur en scène André Rambeau.

 La noce, une férocité terrible.

En 1996, j’ai vu au TNP la noce montée par Philippe ADRIEN. Le spectacle m’a transporté. Je riais volontiers et après réflexion je me disais, derrière les mots anodins de Brecht, il y a une férocité terrible. Sous l’apparente légèreté du texte se cache une profonde gravité des faits. Cette ambiguïté m’a plu. Une noce c’est une fête à partager, oui mais… tout au long de la pièce tout se dégrade, même les éléments matériels. Brecht, réglait-il ses comptes avec le mariage, ou prévoyait-il l’avenir ? La pièce, écrite en 1919 a été créée en 1926. En 1933… « Les petits bourgeois » ne sont-ils pas des gens « ordinaires » à qui nous ressemblons quelque part ? Dans mon décor, les personnages de la noce se comportent tel le miroir d’une certaine réalité.

 La complicité, l’amitié.

Il m’aura fallu animer l’atelier du TPC pendant l’année 96/97 pour accueillir des nouveaux. Au fil des cours, ils auront constitué un groupe très attachant. L’année terminée, ils m’ont demandé si notre travail pouvait se poursuivre, ensemble, par la réalisation d’une pièce. La noce, s’est vite imposée, car le groupe collait parfaitement à la distribution des rôles. J’ai été porté par leur détermination, leur envie et leur plaisir. Après un an de travail, de complicité, d’amitié, de crise, de doute et de joie, ils affrontent devant vous, ce soir, pour la première fois la scène.

C’est grâce à eux que j’ai pu réaliser cette mise en scène, je les remercie tous.

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LA MERE : « Pourquoi donc personne ne parle ? »

ESTHER – LA TANTE - : « J’ai toujours pensé que quand on raconte des histoires qui ne concernent personne, ça vaut mieux.

JACOB – LE MARIE – « Dieu soit loué et le Diable, qu’ils soient enfin dehors »

MARIA – LA MARIEE - : « Et qu’ils colportent dans toute la ville notre ignominie. La honte ! »

L’HOMME : « A partir du jour de sa noce on n’est plus une bête qui sert une maîtresse, mais un être humain qui sert une bête. »

EMMA – LA FEMME - : « Autrefois mon mari chantait tout le temps, mais depuis que nous sommes ensemble il a arrêté….comme s’il était atteint de marasme. »

INA – LA Sœur – « C’est dommage que cette belle soirée se soit terminée comme ça…Hans dit : après vient la vie. »

HANS – LE VOISIN- : « Je vous remercie encore une fois. Pour moi ça été une très belle soirée. »

L’AMI : « Allons dîtes moi donc alors ce qu’on a encore à faire ici. »

Berthold Brecht (1898-1956), poète, auteur dramatique et théoricien du théâtre allemand. Après des études de médecine interrompues par la première guerre mondiale, où il est infirmier, il devient assistant metteur en scène. Il quitte l’Allemagne en raison de l’arrivée de Hitler. La majeure partie de son exil s’écoule en Amérique, d’où il ne revient qu’en 1948 pour s’installer à Berlin Est. De 1919 à 1954 ses écrits se succèdent, laissant une œuvre où le théâtre de l’ère scientifique doit hâter, chez le spectateur, la naissance d’une prise de conscience.

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Productions

 Au CCO, de Villeurbanne

Les 27,28,29,30,31 octobre,

Les 3,5,6,7 novembre à 20h30

Et le 8 novembre à 15h30.

Le 7 novembre à 15h30, matinée en faveur de l’école Anatole France de Vaulx en Velin et les enfants de RECAS

Avec le concours de IRIS Initiative

Reprise aux institutions CCAS de Aussois et Morillon en février 1999, au festival de Chatillon sur Chalaronne de mai 1999, au festival de Narbonne en juillet 1999,

Ouverture de la saison des Célestins de Lyon du 7 au 13 septembre 1999

Théâtre des Célestins de LYON. 

Monsieur Claude BERNY

31 rue Hector Berlioz 69009 LYON

Lyon, le 21 Août 2000.

 Monsieur le Président,

 Pardonnez-moi tout d’abord de répondre si tardivement à votre lettre du mois d’avril dernier, malheureusement, cette fin de saison a été particulièrement chargée et je n’ai pas pu vous écrire aussi rapidement que je l’aurai souhaité.

Je me rappelle avec un certain plaisir tout à fait exceptionnel et particulier notre première collaboration du mois de septembre 1999.

Cette « Noce chez les petits bourgeois » fut une réussite totale : artistique, bien sûr (remarquable mise en scène d’André RAMBAUD et interprétation de très grande qualité de la Compagnie Parts Cœur), et formidable réussite également par rapport au public, nombreux et enthousiaste.

Comme je vous l’avais dit, cette première « expérience » devait être pour moi le point de départ d’une collaboration régulière avec votre fédération, et j’aurais été particulièrement fier d’ouvrir chaque saison des Célestins par la «  Semaine de la FNECTA », semaine composée des meilleurs spectacles que nous aurions choisis.

Cette ouverture de notre maison me tenait particulièrement à cœur. Le destin et…les hommes en ont voulu autrement.

Soyez sûr que c’est une des pages que j’aurais le plus de difficultés à tourner.

Cela dit, ce projet peut tout à fait être repris par mes successeurs. Je crois savoir qu’ils mettent en place une politique de « passerelles ». N’y a t’il pas dans notre passion commune pour le théâtre une passerelle idéale ?

En vous renouvelant tout le plaisir de notre belle aventure, et en vous souhaitant surtout une totale réussite dans vos prochaines démarches,

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes chaleureux et meilleurs sentiments.

Très cordialement vôtre.

 Le directeur.

Jean-Paul LUCET.

 NB – Puis-je vous demander de bien vouloir transmettre à Mr Gilles CHAMPION mon plus amical souvenir.

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